Ce matin-là je me suis levée aux aurores …
Je suis partie marcher les pieds nus sur l’herbe verte et jaune.
Jaunie par le soleil. Jaunie d’avoir manqué de pluie.
Ou plutôt, parfaitement colorée…
Ce matin-là, j’ai parlé à Gaïa.
Tu sais, Gaïa, notre Terre-Mère.
Celle qui nous porte, nous supporte, nous endure. Nous nourrit et nous aime de toute sa force.
Imperturbable force.
Ce matin-là, je lui dis combien je l’aime et la remercie de nous chérir autant.
En m’arrêtant dans les herbes brûlées par le soleil éclatant depuis des semaines, je m’y couche et pause les mains, paumes contre son sol. Sa terre.
Et les yeux fixés sur sa lumière.
Levant les paupières, j’observe le ciel, les nuages éparses et je me dope à l’odeur de la terre.
Puis pour plus d’odeurs, pour mieux me doper encore, je ferme les yeux à m’en tourner la tête.
C’est alors que Gaïa m’emmène en me soufflant son vent dans les oreilles.
Attirée par les bruits du vent et des oiseaux gesticulants dans les arbres.
Le craquement des feuilles, le balancement des branches m’endorment, peut être …
Une rêverie, une méditation, un état modifié de conscience …
Ma respiration se rythme comme les bruissements des arbres qui m’entourent.
Je m’installe dans ce moment privilégié, à la rencontre de moi-même.
Accompagnée de Gaïa et de ses sujets qui font la Vie.
Le silence intérieur s’installe.Cet état de silence qui pourtant me parle et me raconte …
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